- cold hearted bitch. (lex)

pseudo, prénom › manon, mais on me connaît aussi sous ice and fire. (la terreur des bacs à sable) âge, pays › dix-huit ans, allemagne. votre avis sur le forum › magnifique, vraiment. type de personnage › pré-lien de peter et inventé aussi. autre › .

glenoak, 04.07.2006 - Lex souriait, c'était rare de la voir heureuse, de la voir montrer quelconque émotion autre que la colère ou la rage. Elle était une déterminée, une ambitieuse, une petite sotte qui croyait constamment avoir raison, qui croyait constamment qu'elle était reine, reine de son imagination. La blonde venait de passer le grand pas, elle venait d'obtenir son diplôme du bac, elle venait de terminer des années de dure labeur pour entrer dans le monde d'adulte, elle souhaitait rendre son père fier pour une raison qu'elle ne comprenait pas réellement. C'était de leur faute qu'elle soit aussi dérangée, qu'elle ait tout le temps cherché à avoir tous les regards sur sa silhouette feutrée. Lex c'était une égoïste, elle voulait toujours avoir tout pour elle sans jamais offrir aux autres, sauf Tammy, Tammy c'était son âme-soeur, sa meilleure amie, sa soeur. Elles avaient surmonté monts et montagnes pour en arriver ici aujourd'hui, elles étaient  finalement, main dans la main, arrivées à la ligne d'arrivée avec un sourire naïf collé sur les lèvres, mais au moins elles avaient été ensemble, elles avaient absolument tout traversé côte à côté. Les fausses rumeurs, les jalousies, les insultes, tout. Lex fît signe aux parents de Tammy qu'elle allait la réveiller et monta les escaliers marche après marche avec des yeux pétillants. Elles allaient faire la fête, boire tout l'alcool qu'elles pouvaient ingurgiter, c'était peut-être encore des gamines, mais elles fêtaient ça comme des adultes. Elle ouvra la porte en grand. Son sourire s'effaça aussi rapidement qu'il était apparu. Sa meilleure amie était bien là, ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules, ses grands yeux bleus grands ouverts, ceux qui avaient fait tombé tant de garçons à son passage. Elle était bien là Tammy, sauf que son corps était sans vie. Il était blanc, cadavérique, on aurait presque pu croire qu'elle dormait si ce n'était pas pour sa nuque brisée et ses yeux sans vie. "Tammy?" Sa voix tremblotait, elle tenta de retenir le sanglot qui s'était nichée dans sa gorge depuis quelques secondes. La corde pendait sur une des poutres, une chaise était tombée en travers de sa chambre. Lex ne comprenait pas. Non, elle ne comprenait définitivement rien. Elle resta là, blanche, passive face à ce spectacle macabre avec un visage stoïque. C'était un cauchemar. Oui, ça devait être un cauchemar, rien d'autre. "Lex, is she awake?" Ce fût la voix de la mère de sa défunte meilleure amie qui la fit réagir. Elle cria. Elle gueula à s'égosiller, à s'époumoner, à presque en crever. Puis elle pleura. Elle tomba aussi, mais elle ne s'en souvint pas, le bleu qui marqua sa cuisse droite se fit tout naturellement. Après quelques secondes, des minutes, peut-être des heures elle ouvrit à nouveau les yeux. Elle était dans son salon, une couverture sur les épaules, un thé chaud à ses côtés et deux paires d'yeux en train de l'observer. La vie après ça ne fût plus jamais la même.

Lex regarda les gens passés avec sa lassitude habituelle, elle était assise sur un banc, seule à réfléchir, à penser à Tammy, à la vie, à la mort, à ce qu'elle venait de laisser tomber pour retourner dans sa ville natale. Lex elle avait souffert en silence, elle se braquait parce que c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour se protéger, on continuait à l'appeler la garce, à la craindre pour ses colères fulgurantes, à la détester pour ses fringues et ses piques insupportables. Elle n'avait jamais changé, ou du moins pour les regards extérieurs, elle avait pourtant un ouragan dans le coeur, une tornade dans l'âme, un haut le coeur constant qui lui donnait envie de gerber, de crier, de vider son soûl, mais surtout de répandre le mal. Elle voyait les gens heureux passés, se serrer la main comme si l'amour les avait consumé, elle les voyait s'aimer, débordant de bonheur et de naïveté. Elle crachait intérieurement sur ces gens, elle ne l'avait jamais dit à personne, mais la personne qui lui manquait le plus au monde, qui avait laissé ce trou béant dans sa poitrine c'était bien Tammy. Après sa mort elle avait fait comme si de rien était, comme si la vie continuait, comme si sa meilleure amie était toujours là. Lex c'était le cliché de la fille désespérée, froide, arrogante, un brin trop ambitieuse, mais finalement elle était juste un flot constant d'émotions, débordante d'imagination pour jouer son rôle de tortionnaire, elle était un soldat à la merci de ses souvenirs. "Lex?" Son coeur fit un bond dans sa poitrine, elle se retourna vivement et vit Reed. Il la regardait de ses yeux bleus, ceux dans lesquels elle s'était noyée maintes et maintes fois pour pleurer. Reed le garçon qu'elle avait d'abord détesté, puis dont elle avait un ami, un allié, sa personne à elle. Puis, elle l'avait à nouveau haï, il était parfait, sain d'esprit, il n'était pas fou, pas fou comme elle. Lex la névrosée voilà ce qu'il l'avait appelé après qu'elle lui ait envoyé un verre à la figure sous l'impulsion de la colère. Sans hésiter, comme si tout était oublié, elle lui sauta dans les bras et l’enlaça comme si sa survie en dépendant. Reed il l'avait soutenu dans les pires de ses passes, dans ses plus grandes lubies, dans son plus grand fanatisme. Il n'était pas effrayé par elle, il n'avait jamais eu peur, tête contre tête ils avaient surmonté les coups bas. Ca faisait bien deux ans qu'elle n'avait plus vu son minois, mais ça lui semblait être une éternité. "What are you doing here?" Un sourire se mua sur ses lèvres et elle sentit une joie, une joie qu'elle n'avait pas ressenti depuis des décennies. "I'm working for my dad, long story short end: I'm bored as fuck." Lex lui attrapa la main, le tira vers le café du coin et le força à s'asseoir sur une des chaises. Deux ans de silence radio, d'une haine palpitante, de deux gamins qui s'étaient braqués contre leur âme-soeur. "I'm really happy to see ya. God, it's been so long." Elle se mordit la lèvre. "You mean to long." Elle ria, ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus ri comme ça. Reed c'était son ami, son confident, la petite part de son âme qu'elle avait abandonné, un morceau de son humanité. "You remember what I said when we were still friends? That I would never ever leave you. I did and look at you, you look like hell." Lex leva les yeux au ciel, en général elle ne laissait personne lui parler de cette manière ou même lui adresser la parole si elle n'engageait pas la conversation, Lex la princesse, mais Reed était son prince, il avait le droit, tous les droits. "Thanks. Well I had a hell of a year." C'était le cas de le dire. Elle avait assisté au suicide d'un inconnu, elle ne pensait pas avoir été affecté, peut-être un peu choqué au début, c'était seulement après avoir fait une crise de panique dans son appartement qu'elle avait compris que plus rien n'allait, que son monde, même sa famille lui manquait. Il s'approcha d'elle, la prit dans ses bras et l'embrassa sur le crâne. (...) Ils discutèrent pendant des heures, se racontèrent leurs vies, leurs problèmes, les amours, les emmerdes, les aléas de la vie. C'était beau, ils étaient redevenus ces gougeas, ces innocents gamins aux yeux pétillants, désirant l'aventure et la grande ville. "I think the waiter wants to put you in his bed." Elle lui donna un petit coup de coude dans les côtés comme pour le faire réagir. Lex était convaincue que Reed était gay, elle lui avait d'ailleurs plusieurs fois dit, il ne l'était pas et au fond elle le savait. Sauf, que c'était une méthode de combattre les réels sentiments qu'elle avait nourri pour lui ces dernières années, en pensant qu'il était intéressé par les hommes, elle s'interdisait même de penser à cet amour naissant, à cet amour complètement têtu et borné. Ils étaient aveugles, aveugles de croire qu'ils n'étaient que de simples amis. Ils étaient plus, ils étaient absolument tout. "I'm not gay Lex, really." Il fronça les sourcils, mais la jeune fille ne releva pas, elle se contenta d'enrouler son bras autour des hanches de sa meilleure moitié et d'avancer vers la sortie du café.