j'ai peut-être le nom, mais je suis pas le chevalier ∞ lancelot

Vous êtes plusieurs à me demander pourquoi j’ai décidé d’être libraire et de vous expliquer mon parcours. Quelle est mon histoire, ce qui me passionne et ce qui m’a poussé dans les bras de la littérature. Eh bien, j’ai décidé de faire une chronique spéciale aujourd’hui pour répondre à la grande question. Vous pouvez toujours venir m'en poser en librairie, je ne mords pas.

UNE PASSION DEPUIS TOUJOURS
D’aussi loin que je me souvienne, la littérature a toujours fait parti de mon quotidien. Mes deux parents sont des fans de la lecture et de l’écriture. Ils se sont rencontrés dans un salon du livre à Vancouver, d’ailleurs. Ma mère travaillait dans un des kiosques et mon père se trouvait dans les environs par pur hasard. Ils sont tous les deux profs d’anglais. Ma mère travaille au secondaire et mon père enseigne à l’université. La lecture, l’écriture et l’imagination sont des concepts que j’ai maîtrisés très jeune. J’avais droit à la lecture d’un conte ou d’une histoire à tous les soirs avant d’aller dormir. J'étais toujours le premier qui était heureux de faire un exposé et d'avoir les temps de lectures en classe. J'en bavais, j'en mangeais et j'en rêvais. J'ai toujours été fort dans les domaines des langues. Comme ma mère est canadienne-française, je suis bilingue. Lire dans les deux langues faisait et fait toujours partie intégrante de mon quotidien.

Mais cela n’a jamais été un choix de carrière. Bien sûr, je lisais beaucoup et j’étais un mordu de l’imaginaire, mais aller jusqu’à gagner ma vie avec cette passion ? Je me disais bien que la chose était impossible à réaliser. Le commerce du livre est complexe. Avec les nouvelles technologies, l’industrie privilège moins le papier. Pour moi, devenir libraire, c’était irréel voir même improbable. Voilà comment je me suis retrouvé piégé lors de mon entrée à l’université. J’ai passé de programmes en programmes afin de voir ce qui me plaisait, mais le temps avançait et il a fallu que je prenne une décision.

LA FAMILLE, C'EST TOUT CE QU'IL Y A DE PLUS PRÉCIEUX
Mes parents m’ont toujours soutenus les premiers et ma famille s’est rangée derrière moi dans les moments les plus difficiles et je leur en dois beaucoup. Même en étant enfant unique, j’ai pu grandir avec mes cousins. On partage tous une tranche d’âge commune. Être proche d’eux a fait parti de ma vie pendant longtemps. Nous étions presque voisins et on jouait ensembles après les cours. On s’est également beaucoup aidé au secondaire, lors des examens ou de nos devoirs. Bref, vous voyez le genre. La famille avant tout. C’était ainsi que je voyais les choses. Enfin, avant que tout le monde ne se sépare dans les différents états ou les différentes villes des États-Unis. Je n’avais jamais pensé que la chose serait possible, pour être complètement honnête. Mais avec toutes ces opportunités dans les universités et nos goûts différents, j’aurais dû me douter que tout se passerait ainsi.

UN RÊVE DEVENU RÉALITÉ
Il n’y a que moi qui ais décidé de rester dans le coin. L’étranger n’a jamais été mon fort et être proche de ce que je connais me rassurais davantage que de partir à l’autre bout de monde, loin de mes parents. Après avoir joué entre médecine, éducation et architecture, je suis retourné aux sources en faisant des études en littérature. Et j’ai décidé d’ouvrir ma librairie. Vous réalisez ? Un rêve de gamin que j’avais. Une boutique remplie de livres de toutes les sortes. Dans un endroit qui m’appartient et que je tiens. Être le patron de moi-même. Avoir son entreprise et pouvoir dire : je suis en mesure de manger, de me loger, de vivre en plus d’être heureux.

Entre temps, j’ai réussi à faire quelques cours d’écriture qui m’ont également permis d’obtenir une petite place au sein de la chronique littéraire du journal. Un autre rêve qui me tenait à cœur. On rêve tous de vivre de nos passions. Je savais qu’en rêvant du métier d’écrivain, je serais incapable de pouvoir vivre à pleine capacité. Mais en ayant des projets comme le journal ou la librairie, je n’ai plus aucune crainte sur le sujet. Cela ne m’empêche pas de griffonner des idées sur quelques feuilles, bien sûr.
J’espère que cet article vous aura éclairé davantage sur mes choix. N’oubliez pas de passer à la librairie. Le temps des fêtes arrive à grands pas et je devrais recevoir plusieurs nouveautés pour tous les goûts !

Sur ce, portez-vous bien et à la semaine prochaine. La chronique reprendra son cours normal et soyez à l'affût puisqu'on parlera des cadeaux parfaits pendant les prochains jours !

Amicalement,
Lancelot